Ti Harry |
La culture représente le miroir de toutes les générations, où se reflètent l’identité, le mode de vie, la croyance et surtout la tradition d’un peuple. Dès qu’on dit Haïti, l’étranger fait immédiatement référence au Vodou et à la magie, puis à la pauvreté. L’industrie musicale haïtienne regorge de vodouisants et de pratiquants de magie qui cachent un tel fait. Aujourd’hui, le voile se relève graduellement et on commence à identifier quelques-uns, même si
la majorité nous trompe encore. Ils oublient peut-être que le libre arbitre leur donne la possibilité de choisir selon leur conscience. Cependant, on ne peut servir deux maîtres à la fois.
Le groupe Disip de Gazzman Pierre au Feu Vert Night Club
Le samedi 21 décembre 2013, à minuit plein, Ti-Harry du groupe Disip a servi de médium à un esprit, un soi-disant « lwa » pendant que cette formation musicale interprétait sa troisième chanson « Poukisa » que Richard Cavé du groupe Carimi a chantée en duo avec Gazzman Couleur Pierre sur le nouvel album de Disip. Cela s’est passé au Feu Vert Night-Club au Cap-Haitien. Cette histoire a fait la une dans l’industrie musicale haïtienne, beaucoup plus que la mort du grand musicien Hervé Casséus du Cap-Haitien à qui on doit une dette de respect et grande reconnaissance.
Un des nôtres, présent, à cette soirée de Disip nous a dressé le récit concis de l’histoire gravitant autour de cette affaire Ti-Harry « pran lwa » que certains qualifient de fiction, d’autres de perception et que la grande majorité prend pour réalité. Pour mieux me faire comprendre, je juge bon de définir ces trois termes selon ma compréhension: fiction, perception et réalité. Fiction c’est le fait prendre un rêve pour une réalité, un fait créé par l’imagination. La perception c’est se créer une image d’une chose que l’on croit être vraie mais qui peut tout aussi bien être contraire à la pensée de celui qui la perçoit. La réalité c’est le caractère de ce qui existe et qui peut être vérifié selon un principe défini. Elle est la vérification d’une hypothèse établie, la justification de C.Q.F.D (Ce Qu’il Fallait Démontrer).
Notre version accuse d’une certaine similarité avec les déclarations de Ti-Blanc, co-manager du groupe Disip. Mais, les sens physiques nous trompent souvent. Le récit relate qu’à minuit plein, Ti-Harry s’est mis à courir en disant que le podium est piégé et pria Gazzman de laisser la scène pour ne pas être victime d’un maléfice. Il croit avoir vu des couleuvres dans son espace et le dit à haute voix : men koulèv, koulèv, koulèv. Le lwa habitant Ti-Harry a déclaré que « Sa a pa p pase la a ». Cela ressemble un peu à de l’hallucination, c'est-à-dire une perception sans objet réel. Le possédé se dirigea vers le bassiste, stupéfié, qui s’écarta de lui, puis il alla vers Gazzman « Couleur » Pierre, tout couvert de confusion.
Enfin, sous le coup de l’exaltation, Ti-Harry prit le chemin d’une des toilettes avec Gazzman, où il demanda qu’on lui achète une bouteille de rhum. On lui apporta du rhum Barbancourt 5 étoiles, mais pas du Baka ra, qu’il a ingurgité d’un trait sans que ses jambes fléchissent. Ceux qui connaissent Ti-Harry disent qu’il n’absorbe jamais d’alcool, un fait que confirme Ti -Blanc de Disip. Une telle hypothèse nous écarte un peu de notre première interprétation des faits: fiction. C’était une panique généralisée au sein du Feu Vert Night-Club. On doute du contenu de la bouteille.
Dans cet espace réservé à d’autres fins, le « possédé » enleva les souliers de Gazzman et lui lava les pieds avec du rhum tout en lui demandant de ne plus les porter pour le reste de sa vie. Il prit les souliers d’un agent de sécurité et les fit porter par Gazzman. Un gendarme présent sur place garantit qu’il sait comment faire évader l’esprit « lwa » qui habite le musicien. Il n’a qu’à tirer une balle, chuchota-t-il. Il retira son revolver et fit ce qu’il avait promis. Chose dite fut faite : le musicien reprit conscience, puis il questionna les spectateurs leur demandant : qu’est-ce qui se passe « sa k gen la ». Il remonta sur scène pour continuer la soirée qui s’acheva à quatre heures du matin. La soirée a été interrompue pendant 45 minutes parce que le soi-disant « lwa » qui, d’ailleurs, n’a pas été invité à la fête, a pris tout le monde à l’improviste et a fait bousculer l’horaire.
Le co-manager / porte-parole de Disip fait le point sur la situation
Le samedi 28 décembre dernier à 15 heures 25, le co-manager / porte-parole de Disip, Ti-Blanc, de la Floride, a appelé Radiometga de New Jersey à l’émission « Sur le podium », qu’animent Gary Guillaume (Metga) et Dickenson Charles, aussi connu sous le nom de « MD ». Cette émission est présentée chaque samedi de 12 heures à 3 heures 30 sur www.radiometgahaiti.com. Ti-Blanc précisa le motif de son appel en disant qu’il a été informé que quelqu’un à cette station de radio l’a accusé d’être celui qui s’occupe de la magie de Disip.
La nouvelle lui a été rapportée par un auditeur qui écoutait l’émission, dit-il. Il a formellement démenti la nouvelle selon laquelle un soi-disant auditeur lui aurait décerné le titre de porteur de valise contenant un crâne humain (l’élément), au sein du groupe Disip. Il a profité de l’occasion pour faire le point sur l’affaire du musicien- possédé d’un lwa inconnu, qui, jusqu’à aujourd’hui, n’a jamais été identifié par quiconque. Le co-manager fait croire que ce n’était pas du showbiz que Ti-Harry avait réalisé. Ce n’était pas du théâtre selon sa croyance. Ti-Blanc n’avait pas été témoin du début de l’histoire puisqu’il se trouvait à la porte d’entrée du club. Il laissa sa position quand il remarqua un déferlement des gens qui couraient dans toutes les directions. Autant dire, Ti-Blanc de Disip a raté l’introduction.
Le co-manager / porte –parole du groupe croit vraiment que ce n’était pas du théâtre comme certaines gens le disent. Il a aussi dit que Gazzman pourrait mourir au Feu Vert et si cela aurait été le cas, lors on ne dirait plus que c’était du théâtre. Le porte -parole du groupe Disip ne montre aucun signe d’arrogance dans son langage. Il ordonne bien ses idées et s’est montré très sage et malléable à travers ses réponses aux questions qui lui ont été adressées. En ce qui a trait aux révélations de l’esprit qui a habité Ti-Harry, il s’est gardé de ne pas les dévoiler au public. On n’a pas non plus identifié le nom du « lwa » qui a « enfourché » Ti-Harry. Il ne peut-être « Dambalah », si l’on se fie à la chanson qui dit « Dambalah se lwa koulèv la », puisque les couleuvres qu’il dit avoir vues l’ont effrayé. ki lwa sa a ye la.
Analyse logique des faits
L’atmosphère est imprégnée de superstition. Certains fans et même des responsables de Disip croient qu’avant cet incident que, beaucoup qualifient de mystique, le groupe était dormant dans sa prestation et ne pouvait jouer à la satisfaction des musiciens et du public. Les opinions fusent de toute part. On arrive même à accuser un autre chanteur rival de Gazzman Couleur qui veut le détrôner. Pourquoi a-t-il montré le T-shirt blanc sur lequel est écrit : « Gwo Gerda mwen wè anab w »? « Gwo Gerda » est un surnom que Gazzman a donné à un musicien d’un groupe rival. Dans cette étrange affaire, il faut bien se poser des questions. Il importe de souligner que Feu Vert Night-Club appartient à l’Orchestre Septentrional. Ce club dansant peut bien avoir son propre Égrégore spirituel.
Un Égrégore se définit comme une forme de pensée (thought-form) créée par un groupe d’individus (égrégore spirituel) animé d’un commun esprit bienfaiteur ou bien créée par un individu (égrégore individuel). Cet Egrégore crée une énergie positive qui, selon les croyances, assurent la protection du lieu contre toutes tentatives ou toutes démarches contraires à la nature de l’Egrégore en place. Un Egrégore peut naitre d’une prière collective ou individuelle, tenue régulièrement dans une enceinte. Il ne tue pas mais peut affaiblir celui qui pénètre dans l’enceinte avec une pensée négative. C’est de l’énergie pure qui l’alimente, le soutient et le garde en vie.
Personne n’a révélé ce que le groupe Disip avait spirituellement fait avant de monter sur scène. De nos jours, tous les groupes musicaux exécutent un rituel avant de commencer leur prestation. Il y en a dont le rituel exige l’allumage de baleines et d’autres la purification par l’eau « jete dlo ». Quand on est visiteur chez quelqu’un, on ne peut se permettre de faire n’importe quoi, tels que rituel du pentagramme, ou allumage des étoiles ou encore d’autres activités ayant rapport à la magie, blanche, noire ou grise. Respect oblige ! Les mêmes causes produisent et produiront toujours les mêmes effets dans les mêmes circonstances. Peut-on dire que la foi de Gazzman Couleur Pierre a été ébranlée en acceptant de se laver les pieds comme cela a été fait le jeudi saint, d’après ce que nous révèle l’histoire sainte ? Dans une telle condition, Gazzman, pris d’émotion, aurait peut-être tout accepté et même récité le psaume 25 à genoux pour sortir du pétrin qui l’étreignit instantanément.
Il existe une différence entre foi et croyance. La foi c’est le fait d’accepter le Suprême sans argument philosophique, ni doute. Tandis que la croyance est sujette à des fluctuations de pensée, le doute peut prendre place dans certaines occasions, et des fois on se dit « ou kwè se vre ». Tous les musiciens et fans qui déclarent qu’on complote pour dissoudre le groupe Disip ne rêvent pas du bonheur du groupe, car la parole crée. Dans la vie, on ne doit rendre personne responsable de ses problèmes. Le CD de Disip est de bonne facture, mais il lui manque simplement un marketing et une promotion bien planifiés. Dans tout business, on doit s’attendre à une grande compétition. Chacun est maître de son succès, tout aussi bien responsable de son échec dans la vie. Après un tel incident au Feu Vert Night-Club, on craint que Gazzman Couleur Pierre et les autres musiciens ne s’envoutent sans raison ni cause. Ils peuvent devenir paranoïdes.
Il y a des gens proches de Disip qui semblent perdre la raison et qui profitent de cette occasion pour évoquer un autre cas et faire des déclarations reflétant la violence, et même des menaces de mort que la loi des Etats-Unis punit. Un des leurs dit que « bat chyen an tan n mèt li, pou wè ki sa mèt chyen ap fè lè moun nan ap bat li a». Si ceux à qui ce message s’adresse disent que « dèyè mòn gen mòn », une friction sera créée et elle affectera l’évolution de Disip. Qu’arrivera-t-il, si ceux vers qui le message du proche de Disip est envoyé sont des représentants chargés de faire respecter la loi aux Etats-Unis (law enforcement officials) et des avocats licenciés trainant derrière eux des années de pratique et d’expérience? L’industrie musicale haïtienne n’a pas besoin de ces genres de réactions irréfléchies. Disip doit simplement régulariser son business, puis s’acquitter de ses dettes envers des musiciens, surtout des giggers (musiciens per diem-musiciens à salaire journalier), et des promoteurs pour alléger sa dette karmique, et tout ira bien.
L’industrie musicale haïtienne et la magie noire
On n’exagère pas si on dit que chaque groupe musical a au moins un pratiquant de magie ou de vodou non déclaré que même ses collègues musiciens ne le sachent. Pour s’assurer une place sur l’échiquier musical et mettre leurs affaires à point « regle zafè yo », ils entreprennent des démarches magiques. Ils effectuent des visites de consultation chez les hougans les plus connus d’Haïti, de la Floride et même de la Jamaïque à Montegobay, où le plus populaire hougan est Haïtien. Bon nombre de ces musiciens se disent chrétiens, mais fous qui y croient. Certains groupes déposent leur CD chez un hougan avant même de les mettre en circulation. Il a été aussi annoncé à l’émission « Sur le podium » que les noms des groupes musicaux et ceux des hougans qui travaillent pour eux seront dévoilés au grand public, par une personnalité connue du public et dans le monde de la radiodiffusion, le lundi 30 décembre 2013 à la même station de radio, à partir de 21 heures ( 9 heures), heure de New York, de Montréal, de Miami, de New Jersey et d’Haïti.
On n’exagère pas si on dit que chaque groupe musical a au moins un pratiquant de magie ou de vodou non déclaré que même ses collègues musiciens ne le sachent. Pour s’assurer une place sur l’échiquier musical et mettre leurs affaires à point « regle zafè yo », ils entreprennent des démarches magiques. Ils effectuent des visites de consultation chez les hougans les plus connus d’Haïti, de la Floride et même de la Jamaïque à Montegobay, où le plus populaire hougan est Haïtien. Bon nombre de ces musiciens se disent chrétiens, mais fous qui y croient. Certains groupes déposent leur CD chez un hougan avant même de les mettre en circulation. Il a été aussi annoncé à l’émission « Sur le podium » que les noms des groupes musicaux et ceux des hougans qui travaillent pour eux seront dévoilés au grand public, par une personnalité connue du public et dans le monde de la radiodiffusion, le lundi 30 décembre 2013 à la même station de radio, à partir de 21 heures ( 9 heures), heure de New York, de Montréal, de Miami, de New Jersey et d’Haïti.
Le co-manager / porte-parole de Disip a donné des précisions, quand un des deux animateurs à l’émission « Sur le podium » du samedi 28 décembre avança qu’on lui a appris qu’un membre de T-Vice a été surpris avec un crâne d’homme. Ti-Blanc de Disip ajouta que le but de son appel, ce n’était pas pour discuter de l’affaire du musicien de T-Vice qui a été surpris avec un crâne humain par un agent de l’immigration. Ti-Blanc a bien précisé « musicien de T-Vice retenu par l’immigration ». Il a aussi fait croire que Blaise du System Band d’Isnard Douby était aussi entré en transe lors d’une soirée qu’animait le « machiavel caramel » à New York. On peut reprocher l’attitude de certains pratiquants de magie et de vodou qui cachent leur appartenance à cet univers lié à la tradition indigène. On peut ne pas être vodouisant ou pratiquant de magie, mais on doit respecter les valeurs et les traditions culturelles d’un peuple.
L’affaire Ti-Harry « pran lwa » continue de défrayer la chronique. Il ne doit pas rougir de honte ni se sentir gêné, s’il consciemment il sait qu’il ne jouait pas à la comédie. . C’est son choix personnel ou un héritage qui lui a été légué. Le libre arbitre le lui permet. Si c’est du théâtre, Ti-Harry s’est vite fait un nom « Ti-Harry Koulèv. L’on se demande pourquoi d’autres groupes ont joué au Feu Vert Night-Club avant et après Disip et rien n’est arrivé ? Personne n’a jamais vu des couleuvres sur le podium du Feu Vert Night-Club du grand Orchestre Septentrional et cela depuis son existence. Attention Disip ! Attention ! Il y a tout de même encore des points d’ombre dans cette affaire Ti-Harry. Tout ce que l’homme ne peut comprendre est mystère et tout ce qu’il ne peut connaitre ou savoir demeure un secret. Cependant, il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière (Luc chapitre 12 versets 2 et 3).
robertnoel22@yahoo.com
Source : RTVC
Ki lè nap chanje demagoji sa yo. Nan tou lot peyi moun al pran ti plezi peye antre pou atis kap pèforme san pwoblem. Ayisyen paka fè sa tou san maji.wow
RépondreEffacervery funny to me
RépondreEffacer