jeudi 27 février 2014

Le carnaval, pour mettre en valeur les sites touristiques des Gonaïves

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Souvenance
Très peu de travaux d’aménagement ont été réalisés dans les sites touristiques des Gonaïves en vue de la réception du carnaval national du 2 au 4 mars 2014. Les promesses faites par les autorités compétentes ne sont pas tenues. Toutefois, des dispositions ont été adoptées en vue de
satisfaire les milliers de fêtards qui feront le déplacement


Gonaïves s’apprêtent à recevoir plusieurs milliers de visiteurs au cours de la période carnavalesque. A bien des égards, certaines dispositions ont été prises afin de bien recevoir ces gens. Le secteur privé consacre, pour la circonstance,  des efforts énormes. La construction et la restauration d’hôtels et de restaurants sont les principales activités entreprises par ce secteur. Dans un laps de temps, la ville est transformée. Cependant, l’enjeu reste de taille. La restauration et l’hébergement, dit-on, ne sont pas les seuls piliers importants dans le tourisme. Le loisir et le transport sont aussi importants pour le secteur. Les bambocheurs auront la possibilité de visiter plusieurs plages, mais surtout des sites culturels et historiques de premier plan.

A la différence des grandes destinations touristiques du pays, la ville des Gonaïves n’est pas très riche en sites naturels. Cette ville est surtout connue pour son passé glorieux. Cette zone est très riche en sites historiques. Cependant, les trois principaux « lakou » de la commune, à Savoir Souvenance, Soukri et Bagio, sont parmi les sites les plus en vue du chef-lieu de l’Artibonite. L’histoire de ces derniers est très fascinante. Fort de cela, la présidente de la Chambre du commerce et de l’industrie de l’Artibonite, Carline Joseph, invite tout le monde à faire un petit saut dans la ville au cours de cette période en vue de visiter ces espaces. 

La mise en valeur des sites naturels et historiques de la région constitue un point important pour la réception des visiteurs. Mis à part le carnaval, ils auront besoin de découvrir ce que la ville a à offrir. Les investissements consentis dans la Cité de l’Indépendance visent surtout le tourisme. L’organisation du carnaval constitue alors un tremplin pour la ville pour faire la promotion de la richesse culturelle de la commune. « En vue de la restauration de certains sites, les autorités communales et départementales ont promis monts et merveilles. Très  peu de choses ont été réalisées dans ce domaine », déplorent quelques Gonaïviens. 

 Au cours de plusieurs conférences de presse organisées par la délégation de l’Artibonite et la mairie des Gonaïves, les autorités ont promis la restauration du site de l’habitation Georges, le lieu de l’arrestation de Toussaint Louverture, et la construction de cent maisons dans les trois « lakou ». A moins d’une semaine de la tenue de cet évènement, seuls  quelques camions de remblais ont été déposés au seuil des endroits mystiques. L’habitation Georges est complètement oublié. Les responsables des temples et Wilson Adéclat, le responsable d’une organisation de la commune, sont mécontents à cause de ces promesses non tenues. Jean Georges Fernand, le numéro un de « Lakou Souvenance », pense qu’il ne s’agit que de promesses pour amuser la galerie. 

La promesse de revêtement des 3,5 kilomètres de route conduisant  à Souvenance constitue, entre autres, les promesses faites par les autorités qui n’ont pas été tenues. L’habitation Georges se trouve dans un état déplorable. Seulement quelques mètres carrés sont réservés à un monument placé sur le site. L’agriculture occupe la quasi-totalité de l’espace. Aucune route, dans le souci de rendre accessible ce lieu, n’a été aménagée. Cet espace n’est pas mis en valeur et n’attire pas l’attention des autorités compétentes. 

En termes d’infrastructures physiques, le développement touristique exige des équipements de transport, un réseau routier suffisamment étendu, des systèmes de télécommunication, de fourniture d’énergie et d’approvisionnement en eau potable, des capacités d’hébergement et de restauration satisfaisantes et des sites de loisir. Les routes donnant accès à tous les sites touristiques des Gonaïves se trouvent toutes en terre battue. Ils sont quand même accessibles et, tant bien que mal, ils seront aptes à recevoir les milliers de visiteurs.   

Des études montrent que le tourisme peut aider à préserver des coutumes et des cultures, car il fournit des incitants à leur promotion.  La présence de touristes peut constituer une impulsion pour les cultures locales. A Jacmel, grâce au tourisme, certains sites demeurent encore intacts. Le papier mâché est très apprécié par plus d’un. Les visiteurs jouent un rôle non négligeable  dans la réussite du carnaval de Jacmel. Ainsi, tous les autres secteurs de l’économie de la ville en tirent bénéfice. 

Le tourisme contribue substantiellement à la croissance économique, à l’emploi et aux rentrées de devises étrangères dans les pays de la Caraïbe. Lors d’une rencontre entre un groupe de restaurateurs dans la ville des Gonaïves le 22 février 2014 à l’hôtel Indépendance II, les participants ont affirmé qu’ils veulent faire de cette ville une destination touristique de premier ordre. La présidente de la Chambre du commerce et de l’industrie du département croit qu’ils sont sur la bonne voie. D’importants investissements sont en train d’être réalisés dans le secteur. L’inventaire des ressources est fait. Mais les sites ne sont pas vraiment mis en valeur. le déroulement du carnaval sera-t-il le déclic ?



JOSE Fletcher Le Nouvelliste

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